La Confédération des Campings de Méditerranée (CCM) a assisté à une rencontre à Paris avec la Fédération Nationale d’Hôtellerie de Plein Air (FNHPA), qui fait partie de la European Federation of Campingsite Organizations (EFCO), et ce, dans le but de débattre et de mettre en commun l’impact des règlements de risques d’inondations dans les deux pays et connaître de source sûre l’esprit qui guide le déploiement de ladite législation en France
Les Campings de Méditerranée (confédération sectorielle encouragée par les associations de Gérone, Tarragone, Lleida, Castellón, Valencia, Alicante et les Campings de Montagne, situés à plus de 1000 mètres d’altitude en Catalogne), ont été invités à participer à l’une des commissions de suivi de la FNHPA en la matière (plus concrètement, celle qui aborde les sujets d’urbanisme et des risques) et à laquelle la confédération assistera désormais de façon permanente afin de pouvoir étudier de plus près le modèle français.
En France, 300 campings sont actuellement situés sur des terrains classés comme zones inondables. La FNHPA est en train de réaliser un inventaire géographique de tous les campings, comprenant des données concernant les emplacements et autres caractéristiques, afin de pouvoir les classifier et ouvrir un dialogue avec l’administration. De même, elle travaille également sur un guide de bonnes pratiques en zones de risque et sur un manuel formatif pour mieux affronter des situations d’inondation grave. La fédération française a aussi conclu un accord avec Météo France pour créer un système d’alertes d’épisodes de risque d’inondation et prévenir ainsi les propriétaires de campings.
« Ils sont en train de se centrer, d’un point de vue très pratique, sur l’analyse de l’apparition de risques et la façon dont les atténuer, et ce, en concentrant les efforts sur la protection des personnes à partir de trois axes : l’information à la clientèle et la formation du personnel ; les possibilités d’adaptation du camping pour amoindrir le risques ; et les mesures de sécurité des hébergements afin de les rendre résistants aux inondations », explique Marc Francesch, membre du conseil administratif de la CCM et faisant partie de la délégation qui s’est rendue à Paris.
Le processus suivi en France a débuté par une consultation à un cabinet d’architecture spécialisé afin de connaître les meilleures solutions techniques (indépendamment du fait que celles-ci soient applicables ou non) ; la deuxième phase examine si la solution choisie serait susceptible d’être mise en place dans le cadre de la règlementation légale ; et, en dernier lieu, on travaillera sur une proposition de réformes de la législation si celles-ci s’avèrent nécessaires. « C’est un système d’abstraction pratique, qui devra être appliqué, tôt ou tard et ce, du moins en partie, en Espagne », soutient la Confédération des Campings de Méditerranée.
La stratégie du pays voisin va être testée dans cinq campings-pilote présentant des problèmes de risque important et ce, afin d’implanter une réglementation conçue avec de grosses doses de pragmatisme. « A titre d’exemple, il convient de souligner qu’en France, les inspecteurs préfèrent les bungalows aux mobilhomes parce que, s’ils sont bien construits et installés, une meilleure intégration et un moindre impact sont garantis, tandis qu’en Espagne, les départements d’urbanisme les ont complètement diabolisés », argumente-t-on depuis la CCM.